Débutés lundi 29 janvier 2024, les affrontements meurtriers entre les éléments de la police et la population se sont poursuivis ce mardi 30 janvier 2024 dans l’Ex-cité de Kimpese en province du Kongo-Central.
Cette situation est consécutive à la journée ville morte, pourtant interdite, organisée par une structure dénommée « Kimpese Unis » dans le but d’interpeller les autorités provinciales sur la recrudescence de l’insécurité alimentée par les hors-la-loi communément appelés « Kuluna » à travers Kimpese, territoire de Songololo.
Pour le ministre provincial de l’intérieur Papy Mambo Luamba, le bilan provisoire des violences qui s’en sont suivies lors de la première journée est de 3 décès, 11 blessés dont 3 graves, sans donner de précisions sur la qualité des victimes.
Ce mardi 30 janvier 2024, les étudiants qui déclarent compter parmi les victimes l’un de leurs et appuyé par la population sont encore descendus dans la rue pour exprimer leur colère contre la répression policière.
Selon une voyageuse joint au téléphone par la rédaction de vigilinfo.net, la situation est toujours chaotique dans l’Ex-cité de Kimpese. D’où elle se trouve, elle peut entendre les crépitements d’armes automatiques.
» Je devais arriver à Matadi à 15h00. Malheureusement, nous sommes bloqués ici à Kimpese. La circulation est interrompue sur la nationale numéro 1 Matadi-Kinshasa. Il n’y a pas moyen de passer. C’est le désordre total. Les étudiants se battent contre les policiers. De là où nous sommes cachés, nous apprenons qu’un policier vient d’être tué par les manifestants, » relate Madame Véronique.
Signalons que le gouvernement provincial a réagi le lundi 29 janvier 2024 par le biais de son ministre de l’intérieur qui, par un communiqué officiel, a présenté ses condoléances aux familles éprouvées avant d’annoncer la mise sur pied d’une commission d’enquête pour identifier, poursuivre, arrêter et juger les auteurs de ces troubles à l’ordre public conformément à la loi, mais aussi élucider les circonstances ayant causer les blessures par balles.
Jean LUYINDULA