La Fédération nigériane de football (NFF) a officiellement saisi la Fédération internationale de football association (FIFA) pour contester l’éligibilité de six joueurs alignés par la République démocratique du Congo (RDC), dont le défenseur Aaron Wan-Bissaka. En cause : une supposée violation de la législation congolaise relative à la double nationalité.
Selon la partie nigériane, certains joueurs congolais détiendraient un passeport étranger, ce qui, d’après Abuja, remettrait en question leur éligibilité.
« Aaron Wan-Bissaka possède un passeport européen. Nous estimons que la FIFA a été induite en erreur et qu’il y a eu fraude », a déclaré Mohammed Sanusi, secrétaire général de la NFF.
Ces accusations sont fermement rejetées par les autorités sportives congolaises. Hérita Ilunga, directeur du football à la Fédération congolaise de football association (FECOFA), rappelle que la FIFA ne statue pas sur la nationalité civile des joueurs, mais exclusivement sur leur nationalité sportive.
« La FIFA juge l’éligibilité sportive d’un joueur conformément à ses règlements », a-t-il précisé.
Même lecture du côté du sélectionneur des Léopards, Sébastien Desabre, qui distingue clairement les deux notions. La nationalité civile relève du droit interne de chaque État, tandis que la nationalité sportive est régie uniquement par les règlements de la FIFA, seule instance compétente pour autoriser un joueur à représenter une sélection nationale.
Conformément aux textes de la FIFA, un joueur est éligible s’il justifie d’un lien reconnu avec le pays concerné, s’il n’a pas disputé de match officiel avec l’équipe nationale A d’un autre pays et, le cas échéant, s’il a obtenu une autorisation formelle de l’instance internationale.
S’agissant de la RDC, la FECOFA assure que tous les joueurs récemment convoqués et inscrits sur les feuilles de match ont obtenu une validation préalable de la FIFA. Une fois cette approbation accordée, elle ne peut être remise en cause par une fédération adverse.
La plainte nigériane s’inscrit dans une position déjà exprimée publiquement par la NFF avant même la saisine officielle de la FIFA, confirmant qu’il ne s’agit pas d’un élément nouveau dans ce dossier.
La FIFA devra désormais examiner le recours et se prononcer, conformément à ses règlements, sur ce différend opposant les deux fédérations.
Baby MOSHA