Il n’est pas facile de se déplacer ce lundi à Kinshasa. Les chauffeurs des taxis sont en grève. Les transports en commun ne sont pas assurés dans plusieurs coins de la capitale. Joint par vigilinfo.net, l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), révèle que les chauffeurs ont décidé de sécher le travail pour protester contre le contrôle initié par la division urbaine des transports de la ville de Kinshasa sur le tarif officiel des transports et sectionnement des itinéraires communément appelés « demi-terrain ».
Les bus et taxis sont rares sur les artères de la ville. Des foules sont visibles dans les différents arrêts. C’est le cas au Rond-point Ngaba. Les gens sont de plus en plus nombreux à rejoindre ce carrefour avec l’espoir de trouver un moyen de transport, une moto-taxi soit-elle, pour rejoindre leur lieu de travail. Aucune chance de trouver un seul bus depuis la première heure de la matinée et la situation agace plus d’un.
Les quelques motos tricycles qui se positionnent pour faire le transport sont menacés par leurs collègues décidés de faire respecter le mot d’ordre de grève. Dans le tronçon entre l’Université de Kinshasa et le Rond-point Ngaba, quelques bus réussissent à faire de courtes courses mais sans arriver au grand carrefour où la fureur des grévistes ne se fait pas atténuer.
« Nous avons dit ceux-là qui veulent faire la grève qu’ils le fassent, s’ils ne veulent pas sortir, qu’ils laissent les véhicules à la maison et lui aussi reste à la maison parce qu’il n’a pas voulu travailler. Ne venez pas sur la voie publique pour déranger ceux-là qui vont travailler en caillassant les véhicules des autres, en créant des troubles qui n’ont pas de sens », a lancé le président de l’ACCO.
Même situation à Matete, où plusieurs personnes sont regroupées dans les arrêts de bus. Seules, les motos font des navettes.
Rappelons que les chauffeurs de transco sont en grève depuis quelques jours.
Frida MAYALA