La veuve de Martin Ekanga Onyanguna promoteur et Président Directeur Général de l’Institut Supérieur d’Informatique et d’Analyse ( ISIPA), a déclaré ce lundi 6 novembre 2023 être toujours victime des menaces de toutes sortes depuis le décès de son mari en février 2020.
Pour Madame Ruffine Luyeye Ekanga, cette situation déplorable serait dûe au retard de la justice congolaise à exécuter le jugement matrimonial appelé à trancher une fois pour toute sur l’affaire de l’héritage laissé par son défunt époux.
Sortant de son silence, elle a décidé de donner sa version des faits. Et en même temps, elle demande l’implication du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo afin que justice soit faite, mais surtout pour redorer l’image de l’ISIPA ternie par ceux qu’elle qualifie des «imposteurs».
« En 1991, mon mari avait jugé bon que nous puissions travailler ensemble. Lui s’occupant des questions académiques, et moi des finances en qualité d’administrateur de budget. Grâce à cette répartition des tâches, nous avons fait un grand travail ensemble. A mon arrivée, je l’avais trouvé avec un bâtiment inachevé sur Kitaga à Lingwala. J’avais tout fait pour le finir et après, construire les autres. Aujourd’hui, l’ISIPA est en train de sombrer » révèle la veuve de Martin Ekanga Onyanguna.
Elle poursuit : « Je sais que beaucoup des gens diront que cette femme est une voleuse. C’est vraiment triste. Depuis la disparition de mon mari le 16 juillet 2020, je n’ai plus de tranquillité. Ma belle famille m’accuse de tous les maux et me traine devant la justice dans presque tous les cours et tribunaux. Pour elle, je n’ai aucun droit sur les biens laissés par mon mari, même si nous les avions acquis ensemble. Et pourtant, moi et ma famille, et même le comité de gestion, leur avions proposé une gestion collégiale du patrimoine. Ce qu’ils avaient catégoriquement rejeté«
Martin Ekanga Onyanguna fondateur de l’ISIPA avait vécu durant sa vie sur une chaise roulante. Ce qui fait de lui un modèle de courage et de persévérance malgré son handicap.
« J’ai travaillé durant 30 ans aux côtés de mon mari, alors qu’il était sur une chaise roulante. Ensemble, nous avons construit cet empire.
Aujourd’hui, les membres du comité de gestion laissés par mon époux sont traqués comme des fugitifs. Leurs vies sont en danger permanent. Voilà pourquoi, afin d’éviter le pire, j’en appelle à l’implication du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et de la Très Distinguée Première Dame Maman Denise Nyakero Tshisekedi, et aussi à notre justice d’exécuter le jugement matrimonial encore en souffrance au niveau du tribunal de grande instance de la Gombe » a encore déclaré Ruphine Luyeye Ekanga.
César KAMOTO
