Les aéroports de Matadi et Moanda, deux villes stratégiques de la province du Kongo Central, figurent désormais parmi les priorités du programme national de modernisation des infrastructures aéroportuaires annoncé par le président Félix Tshisekedi ce lundi 8 décembre 2025.
S’exprimant devant les députés et sénateurs réunis en Congrès, le chef de l’État a confirmé le lancement d’un chantier d’envergure portant sur la réhabilitation, l’extension et la mise à niveau de 14 plateformes aéroportuaires à travers le pays. Ce programme est présenté comme un pilier central de la stratégie de modernisation du réseau de transport et de désenclavement de plusieurs régions.
Matadi et Moanda : un enjeu économique majeur
Dans son allocution, Félix Tshisekedi a insisté sur l’importance de renforcer les infrastructures du Kongo Central, porte d’entrée maritime du pays.
À Matadi, ville portuaire et chef-lieu de la province, la modernisation de l’aéroport vise à soutenir l’activité commerciale croissante et faciliter la circulation des biens et des personnes.

À Moanda, ville pétrolière abritant des installations stratégiques, l’amélioration des infrastructures aériennes est considérée comme cruciale pour la sécurité, l’exploitation énergétique et les investissements à venir.
Un projet pour booster la connectivité nationale
Le programme de modernisation des 14 aéroports s’inscrit dans une démarche plus large visant à : améliorer la sécurité aérienne, renforcer la connectivité entre les provinces, soutenir la croissance économique, faciliter le déploiement des services publics, et accompagner la montée en puissance du secteur touristique.

Selon le président, ces travaux devraient également attirer de nouveaux partenaires techniques et financiers, tout en créant des emplois locaux durant les phases de construction et d’exploitation.
Un signal fort en matière d’aménagement du territoire
Pour les experts du secteur, l’annonce de ce vaste chantier marque un tournant dans la politique d’aménagement du territoire. La modernisation des infrastructures aériennes, longtemps négligées, est perçue comme un levier essentiel pour réduire les inégalités régionales et améliorer la mobilité intérieure, souvent entravée par l’état des routes et des infrastructures de base.
Avec cette initiative, le gouvernement entend donner un nouveau souffle au transport aérien congolais et positionner le pays comme un acteur régional plus compétitif.
Jean LUYINDULA