L'information sûre en un clic

MALI: Attaque suicide contre un camp militaire dans le Nord, au lendemain d’une double attaque meurtrière

Un camp de l’armée malienne a été visé par une attaque suicide à Gao vendredi 8 septembre 2023, au lendemain d’une double attaque imputée aux djihadistes qui a tué au moins 64 personnes, parmi lesquelles 49 civils et 15 soldats dans le nord, où la tension monte de jour en jour.

Un employé de l’aéroport joint par l’AFP a fait état d’une attaque menée à l’aide de deux véhicules piégés, accompagnés de tirs. L’aéroport a été fermé, a-t-il dit.

Cette attaque survient dans un contexte de pression grandissante de la part des groupes armés sur l’Etat dans le nord depuis quelques semaines, faisant redouter une éruption de violence.

Selon un communiqué du gouvernement, les deux attaques distinctes attribuées aux djihadistes ont visé le bateau Tombouctou sur le fleuve Niger et une position de l’armée à Bamba, dans la région de Gao. Le document ne précise pas combien de personnes sont mortes respectivement sur le navire et dans la base militaire.

Néanmoins, l’attaque de Bamba a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim selon l’acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, sur la plateforme de propagande Al-Zallaqa, selon SITE, ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.

La riposte de l’armée a permis de « neutraliser une cinquantaine de terroristes », a dit le gouvernement.

Les autorités ont décrété trois jours de deuil national à partir de vendredi.

Pour leur part, les responsables de la compagnie malienne de navigation ,COMANAV en sigle, ont affirmé que Le Bateau Tombouctou, d’une capacité de 300 passagers, a été visé par au moins trois roquettes dans le secteur de Gourma-Rharous, entre Tombouctou et Gao, un itinéraire qui lui permet de desservir plusieurs grandes villes situées le long du fleuve.

Plusieurs passagers se sont jetés à l’eau dès les premiers tirs, a encore indiqué un responsable de la COMANAV.

Pour rappel, un bateau avait déjà été attaqué à la roquette le 1er septembre dans la région de Mopti, plus au sud, faisant un mort, un enfant de 12 ans, et deux blessés. La liaison fluviale était utilisée par différents usagers, commerçants ou familles, et paraissait beaucoup plus sûre que la route, a déclaré un agent de la Comanav.

Ces attaques terroristes surviennent au moment où la Mission des Nations-Unies (Minusma), est poussée à partir du Mali par la junte au pouvoir.

TV5 Monde/Mediacongo.net via vigilinfo.net

Laisser un commentaire